"On a le droit d'aimer qui on veut, même s'il est différent de nous"


Rencontre avec les élèves de l'Athénée Liège 1 qui prennent part cette année au projet Diversity Power.


Vendredi 22 mars, en milieu de matinée. J'ai rendez-vous avec Benoît, mon collègue-animateur, et notre stagiaire Justine sur le parking de l'Athénée Charles Rogier Liège 1, afin de pouvoir se répartir les nombreux sacs remplis de matériel nécessaire à l'animation Diversity Power du jour. Direction la classe d'Elvire Farrauto et de ses élèves de troisième année qui prennent part au projet. Aujourd'hui, pour ce groupe d'une dizaine d'élèves composé uniquement de filles, le programme s'annonce particulièrement créatif : elles vont créer de toutes pièces leur stop motion.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, on commence l'animation avec un brise-glace, histoire d'être dans le bain en vue d'un travail alliant collectif et créativité. Aujourd'hui, c'est Justine qui est aux manettes : elle propose aux filles un jeu mêlant mime et téléphone arabe, sur le thème de Disney, vu que le projet de cette année porte sur les dessins animés. En clair, les élèves se mettent en file, et la première doit mimer un personnage de Disney à la deuxième élève, qui doit ensuite refaire le mime à la troisième, et ainsi de suite. La dernière élève de la file doit, quant à elle, deviner le personnage dont il est question, ce qui n'est pas toujours facile après une dizaine de mimes qui sont venus modifier le mime initial !

Une fois la dynamique lancée, on peut enchaîner avec les réflexions et essais autour de leur future création, qui consistera en un stop motion. Sur une vaste table, Benoît a disposé les nombreux éléments qui pourront servir à la création d'histoires originales : personnages et jouets en tout genre, décors, ciseaux, poscas... Les élèves, réparties en trois sous-groupes, entament leurs feuilles de route et story-boards, tout en puisant l'inspiration dans les incalculables possibilités d'histoires que laissent entrevoir les différents objets à leur disposition. Elles peuvent également préparer les décors, faire les premiers essais de prise d'image avec les tablettes... Place à l'imagination !

Le premier groupe invente une histoire d'amour impossible, inspirée de Roméo et Juliette de Shakespeare, entre un poney mâle et une jument femelle dont l'idylle ne plaît pas du tout aux deux familles, qui considèrent que chevaux et poneys n'ont rien à faire ensemble. "Pourtant, on a le droit d'aimer qui on veut, même s'il est différent de nous", soulignent les filles. Ces dernières prennent le temps de minutieusement préparer le décor, la romance entre les deux équidés prenant place dans un espace sauvage et boisé.

L'histoire proposée par le second groupe est bien moins romantique : il y est question d'un mariage forcé pour une jeune fille avec un garçon choisi par ses parents. Dans cette famille, les personnages sont disposés "bien à leur place, bien comme il faut, mais, en fait, on n'y est pas libre", expliquent les élèves. Enfin, pour ce qui est du troisième et dernier sous-groupe, le stop motion narrera "une histoire de discrimination et de racisme à l'aéroport", précisent les filles. Le personnage principal se voit refuser l'entrée à la douane en raison de sa couleur de peau, mais évite le crash aérien qui touche l'avion qu'il était censé prendre...

Les scénarios se dessinent déjà nettement, et le découpage en différentes scènes se précise. Pour ce qui est des prises de vue, il faudra attendre la prochaine séance, car les deux heures d'animation touchent à leur fin. Les trois stop motion n'étant pas encore finalisés, vous ne pourrez pas les découvrir aujourd'hui. Encore un peu de patience ! D'ici là, n'hésitez pas à jeter un œil aux photos prises lors de ce vendredi printanier.

 

 

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Animation

Actualité rédigée par
Lucien Demoulin

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